Le Kenya est une terre d’innovation. Une pléthore de startups y voient le jour chaque année. Celles qui se développent ont su répondre à des problématiques locales ou transnationales avérées et à des préoccupations de politiques publiques. Le webzine CEO Afrique a identifié 20 pépites innovantes kenyanes sur lesquelles il faut absolument miser.

Le Kenya, une "Startup Nation" en devenir ? Une chose est certaine : la montée en puissance de la "Silicon Savannah" témoigne du potentiel du pays à devenir une terre d'accueil majeure pour l'innovation technologique en Afrique. Si Cape Town et Johannesburg, les deux métropoles sud-africaines, restent des plaques tournantes incontournables des start-up sur le continent, d'autres villes africaines, comme Nairobi, la capitale kényane, émergent rapidement comme des viviers dynamiques de compagnies tech à fort potentiel de croissance. Cette effervescence dans l'écosystème entrepreneurial illustre une facette essentielle de l’actu en Afrique, où les initiatives numériques et technologiques jouent un rôle croissant dans le développement économique et social.
Avec le succès du système de paiement mobile M-PESA et le projet phare de pôle technologique " Konza Technopolis ", la tendance est désormais aux startups, ce qui permet à cet État d'Afrique de l'Est d’affirmer ses ambitions aux côtés des écosystèmes égyptien ou nigérian. Sources d'inspiration potentielles pour la scène digitale panafricaine, 20 pépites innovantes kényanes ont été jugées prometteuses par le webzine CEO Afrique :
WorkPay
Pour optimiser les revenus des salariés et optimiser la performance de l'entreprise
Fondée en Juin 2017 par Paul Kimani et Jackson Kibigo , la start-up WorkPay ( ex: TozzaPlus ) a mis au point une solution de gestion de la paie et des ressources humaines (RH) basée sur le cloud, dédiée aux PME africaines. Elle comprend les fonctionnalités de base, dont l’édition de fiches de paie ou la tenue du registre du personnel. En outre, la plateforme dispose d’une capacité à effectuer simultanément le calcul du temps de travail sur une période journalière, hebdomadaire ou mensuelle, mesurer la performance des employés via des indicateurs clés et programmer les différents congés payés au sein d'une entreprise.
Les raisons d’y croire :
La facilité d'utilisation de cette application tranche avec les inefficacités observées sur le continent concernent le paiement des salaires en espèces et permet de faire face, entre autres, à la problématique des employés fantômes en Afrique, composés essentiellement d’anciens collaborateurs ayant toujours accès aux données sensibles et stratégiques de l’entreprise, de personnes à la retraite ou décédées, donnant l’occasion ainsi aux entreprises d’économiser beaucoup d'argent, eu égard aux coûts salariaux.
Les potentialités de la start-up kényane ont amené plusieurs investisseurs, parmi lesquels Musha Ventures, P1 Ventures, Soma Capital, ainsi que l’accélérateur américain Y Combinator, à y effectuer une entrée au capital. Environ trois cent petites et moyennes entreprises ont été recensées sur la plateforme, avec près de 25 000 employés dont les paies ont déjà été traitées. WorkPay envisage d’étendre ses activités dans toute l’Afrique de l’Est.