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Est, Ouest, Sud global : adopter une approche plus inclusive du multilatéralisme

Dernière mise à jour : 30 déc. 2023


Dans un monde en perpétuelle mutation, la diplomatie et la gouvernance mondiale se trouvent à un carrefour décisif. Les règles du jeu qui prévalaient depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale sont mises à l'épreuve, confrontées à des défis sans précédent, et les institutions multilatérales se retrouvent à un moment critique de leur histoire. À l'heure où les enjeux géopolitiques, géoéconomiques et climatiques transcendent les frontières nationales, la nécessité d'adopter une approche plus inclusive du multilatéralisme devient impérieuse. Ce nouvel ordre mondial en gestation nous confronte à une réalité incontournable : les dynamiques traditionnelles de pouvoir évoluent et se transforment rapidement. La vieille garde, composée des superpuissances occidentales, se voit désormais défier par de nouvelles voix venues de l'Est et du Sud global. L'ère où quelques acteurs clés pouvaient dicter les règles est révolue, laissant place à une mosaïque d'acteurs aux intérêts variés et aux aspirations diverses. Lors d’une conférence ayant pour titre "Est, Ouest, Sud global, un monde à construire" qui s'est déroulée le 1er Septembre dernier au Forum "Gouvernance mondiale : La Grande bascule ?" au Palais des Congrès du Futuroscope, des personnalités du monde politique et économique, diplomates et experts issus d’horizons diverses ont abordé en profondeur les défis, les opportunités et les réflexions qui émergent de ce bouleversement du multilatéralisme. Les panélistes ont également examiné comment une approche plus inclusive pourrait offrir des solutions aux problèmes mondiaux qui nous touchent tous, des tensions géopolitiques aux enjeux économiques et financiers, en passant par les crises climatiques. Un événement auquel le webzine CEO Afrique a assisté en distanciel.


Est, Ouest, Sud global : adopter une approche plus inclusive du multilatéralisme

La gouvernance mondiale se trouve à un moment crucial de son histoire. Le multilatéralisme, fondement des relations internationales depuis des décennies, est en pleine métamorphose. Les récentes mutations géopolitiques, l'émergence de nouvelles puissances et la nécessité de faire face aux défis mondiaux imposent une réflexion approfondie et une réinvention de l'approche multilatérale. La conférence intitulée "Est, Ouest, Sud global, un monde à construire", qui s’est tenue le 1er septembre dernier, a joué un rôle clé dans la mise en lumière de cette transformation. Les débats animés ont montré que l'heure est venue de repenser le multilatéralisme traditionnel pour le rendre plus inclusif. Cette démarche s'appuie sur la conviction que la coopération internationale doit s'élargir pour inclure une multitude d'acteurs, allant au-delà des seules nations.


L'un des aspects les plus saisissants de cette évolution est l'émergence des voix plurielles. Si, par le passé, la diplomatie était largement dominée par un groupe restreint de superpuissances, aujourd'hui, les acteurs de l'Est et du Sud global revendiquent leur place sur la scène internationale. Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), auxquels se sont joints six nouveaux États (Arabie saoudite, Argentine, Egypte, Emirats arabes unis, Ethiopie et Iran), ont émergé en tant que coalition de puissances économiques et politiques, prêtes à remodeler l'équilibre du pouvoir mondial.


 
pays émergents
 

« Le concept du "Sud Global" représente un ensemble de nations qui aspirent de plus en plus à promouvoir leurs intérêts. Il est important de noter que la notion d'intérêt n'est pas toujours bien comprise par les États plus puissants du monde qui analysent les pays du Sud Global. Ces pays se distinguent également par un certain cynisme à l'égard du multilatéralisme, ce cynisme étant principalement alimenté par un sentiment d'injustice perçu. Cette situation est souvent assimilée à un instituteur qui s'adresse à ses élèves. Le Sud Global se caractérise par une grande diversité de pays, chacun ayant ses propres forces et faiblesses. En tant que ressortissante d’un pays membre de ce bloc, je crois en son potentiel pour influencer le cours des événements. Cependant, il est essentiel d'adopter une approche appropriée, en veillant à ce que tous ces pays se sentent valorisés et qu'ils aient un rôle important à jouer dans le panorama international » explique Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF).


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