LEX4 Magazine vient de publier son palmarès 2019 des acteurs incontournables du droit OHADA, avec une attention particulière portée à la protection des données, aux fusions-acquisitions et au droit à la propriété intellectuelle pour sa toute première édition.
Crédits : ©CEO Afrique
Dès son lancement, la plateforme d’information juridique, fiscale et financière LEX4 Mag publie un classement qui met à l’honneur les meilleurs cabinets d'avocats œuvrant pour la défense des intérêts de leurs clients établis dans les pays de l’espace OHADA [Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires, NDLR] — le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, l’archipel des Comores, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Gabon, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée équatoriale, le Mali, le Niger, la République démocratique du Congo, le Sénégal, le Tchad et le Togo — . Ce palmarès constitue un outil précieux pour les dirigeants de grands groupes, les entrepreneurs, les patrons de start-up, les responsables juridiques et les business angels internationaux à la recherche de la sécurisation de leurs activités dans ces États d’Afrique.
« Nous avons à cœur de promouvoir les meilleurs acteurs de l’organisation OHADA. L’idée est de favoriser l’émergence de l’entrepreneuriat en démocratisant l’accès au droit. Il nous parait indispensable que les cabinets africains soient reconnus à l’international [ ...] ». explique Julien Achille Agbé, directeur général du site LEX4.com et parallèlement fondateur du réseau d’investisseurs EIC Corporation.
Ainsi, c’est une Afrique qui avance à grande vitesse, en dehors des radars médiatiques, que brosse ce palmarès : de jeunes espoirs du barreau et des ténors confirmés qui portent tous en eux une passion dévorante pour le développement du continent.
Internet, protection des données & sécurité informatique
Pour sa première édition, Lex4.com met en lumière l'environnement du numérique et des nouvelles technologiques. Rien de plus évident au vu de la place prépondérante des entreprises tech dans les écosystèmes entrepreneuriaux africains, d’autant plus que l'on assiste régulièrement à la défaillance des régulateurs en matière de protection des données et surtout aux coupures d’Internet en période électorale dans un bon nombre de pays, un véritable manque à gagner pour les opérateurs locaux en termes de croissance et d'emplois. Il s’agit d’un défi titanesque à la hauteur de l’ambition de Karine Mazand-Mboumba Tchitoula qui bataille sans relâche pour faire valoir la protection de la vie privée et les droits fondamentaux numériques de telle sorte à accéder et d’utiliser librement le réseau Internet. C’est d’ailleurs son cabinet qui est le mieux classé dans cette spécialité.
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Fusions & acquisitions, due diligence et investissements
Selon un rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD), les transactions de M&A intrarégionales sur le continent ont bondi de 50% pour passer de 238 d’opérations de fusions-acquisitions en 2006 à près de 418 en 2016. D’autre part, on observe de plus en plus un changement dans la perception de l’Afrique par les investisseurs étrangers le marché du M&A profite désormais d'un environnement économique porteur en Afrique. Les chiffres de Doing Business 2019 publiés par la Banque
Me Khaled Abou El Houda. - Crédits : ©LEX4
mondiale indiquent que près de 40 nations africaines ont mené à bien 107 réformes destinées à améliorer leur climat des affaires, dont l'accès au crédit, le transfert de propriété ou le délai de traitement des dossiers relatifs à la création d'entreprises, et deux pays membres de l’espace OHADA, la Côte d’Ivoire et le Sénégal figurent dans le Top 10 des États présentant le plus fort croissance au monde en 2018 : Le lauréat de classement, Khaled Abou El Houda (Cabinet Houda), a une vraie carte à jouer pour tirer pleinement profit de cette croissance économique.
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Propriété intellectuelle
Une autre tendance très forte relevée dans ce classement est l’importance de la propriété intellectuelle. L’Afrique, qui montre une grande créativité dans différents domaines, n’a rien à envier aux pays industrialisés. Toutefois, les porteurs de projets technologiques, à l’instar de de leurs homologues internationaux, sont confrontés systématiquement à la problématique de la dispersion de leurs informations dites " sensibles " ou " stratégiques " et au dilemme permanent suivant lequel ils doivent verrouiller juridiquement ou non la protection de leur idée innovante : Aicham Itibar (Itibar & Avocats associés), Colette Joséphine Siewé (Etude Siewé & Séwié) et Régine d'Almeida Mensah sont très sollicités par les entreprises et font une entrée tonitruante dans ce classement parmi les avocats les plus en pointe sur le sujet. D’autant plus que la blockchain, une technologie de stockage et de transmission en plein essor, pourrait apporter des solutions concrètes dans des secteurs d’activités à forte intensité de propriété industrielle, tels que les biens de consommation ou l’industrie pharmaceutique, où les produits de contrefaçon sont un vrai fléau sur le continent. Une aubaine considérable pour ces trois cabinets d’avocats qui ont une occasion d’ augmenter le volume d'activité.
Méthodologie
Un jury d'experts constitués par l'équipe de " LEX4 Mag " a transmis à chacun des cabinets d’avocats ciblés, toute taille et toute spécialité confondues, un questionnaire de 10 pages relatif à la pratique du droit OHADA, le volume des dossiers traités, la politique financière et de rémunération, le management du cabinet, les certifications et les stratégies internationales, une enquête qui a été réalisée pendant 6 mois au cours de l'année 2018. Les travaux ont pu se faire également à partir de retours clients et de données rendues publiques antérieurement. Les informations collectées ont été recoupées, scrutées et analysées par la rédaction dU magazine LEX4. L’ensemble des chiffres communiquées (chiffres d’affaires, volume d'activité, effectifs etc... ) concernent l’exercice financier 2018.
Par Harley McKenson-Kenguéléwa
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