top of page

Démarrer son business dans un nouveau secteur : mission impossible ?

Dernière mise à jour : 30 déc. 2023


Au premier abord, créer sa boîte dans un secteur sans lien avec son métier d’origine semble être une aventure risquée. Pourtant, bon nombre de dirigeants d’entreprise parviennent à tirer leur épingle du jeu. 4 porteurs de projet et une consultante en entrepreneuriat apportent leur témoignage.

(Source : Forbes Afrique)
Démarrer son business dans un nouveau secteur : mission impossible ?

Pas facile a priori de se lancer sur un marché dont on ne maîtrise pas au préalable toutes les subtilités. Une méconnaissance qui explique bien des échecs entrepreneuriaux. Toutefois, nombre de porteurs de projet parviennent à relever avec succès ce défi. Parmi les écueils à éviter, l’inadéquation constatée entre les profils professionnels des collaborateurs et les exigences des postes est souvent un point rédhibitoire pour les investisseurs extérieurs, ce qui par ricochet peut affecter la pérennité même de l’activité concernée. Thierry Ido Wallon, co-fondateur de FramiTech, une société spécialisée dans la transformation de l’amidon de manioc l’a très bien compris : titulaire d’un BTS en force de ventes, ce franco-burkinabé rencontre à titre consultatif plusieurs organismes dans le but d’obtenir une assistance et des recommandations sur sa faisabilité organisationnelle et technique sur le projet, parmi lesquels la DADTCO (Dutch Agricultural Development & Trading Company) et la FADIA (Fédération Internationale pour l’Aide au Développement Industriel et Agroalimentaire).

« Je me devais de m’attacher les services d'experts pour crédibiliser mon projet aux yeux des investisseurs, des prospects et des fournisseurs. » explique-t-il. Même son de cloche du côté de Madjissem Beringaye, fondatrice de BNM & Associés, un cabinet de conseil aux entrepreneurs et investisseurs qui souhaitent s’implanter en Afrique :

« Il faut savoir s’entourer des bonnes personnes, celles dont l’expertise pourrait combler vos lacunes » renchérit-elle.

Thierry Ido Wallon rappelle également la nécessité de solliciter un mentor qui accompagnera l’entrepreneur à tous les stades de son parcours. Dans son cas, le directeur d’IPS (Industrial Promotion Services), Mahamadou Sylla, lui a par exemple apporté une aide décisive en matière d’expertise technique, particulièrement dans le domaine de l’agro-business, ce qui lui a donné la possibilité de tirer des leçons des expériences passées .

Il faut faire de la recherche, collecter des informations, échanger avec les acteurs du domaine et ce dans l’optique de s’imprégner de leurs expériences et de maitriser au minimum les grandes lignes du secteur d’activité dans lequel les porteurs de projet souhaitent investir.

Bourahima Ouattara Amoa est de son côté ce qu’on pourrait appeler un self-made man. Rien ne prédestinait en effet ce jeune autodidacte ivoirien à s’engager dans l’immobilier. Détenteur d’un simple certificat dans le domaine du commerce international, il a mené des recherches approfondies sur les meilleurs agents immobiliers du moment à Abidjan, s’est inspiré de leur stratégie marketing, a analysé en profondeur leur plan d’actions commerciales et leur business models… A l’issue d’une phase d’apprentissage intense, il fonde son agence immobilière en ligne, " maisonexpress.net ".

« Je n’ai pas peur de relever les défis qui se présentent à moi. Je les considère comme des opportunités à saisir pour en tirer profit » assure-t-il.

La consultante franco-tchadienne Madjissem Beringaye abonde également dans ce sens.

« Il faut faire de la recherche, collecter des informations, échanger avec les acteurs du domaine et ce dans l’optique de s’imprégner de leurs expériences et de maitriser au minimum les grandes lignes du secteur d’activité dans lequel les porteurs de projet souhaitent investir », détaille-t-elle.

« Pour ceux qui veulent monter une affaire dans un domaine qui ne leur ait pas familier, il est important de vous immerger complètement dans votre nouveau secteur d'activité »

D’autres entrepreneurs n’ont pas hésité à valoriser les éléments de leur vie personnelle, susceptible de montrer leur intérêt pour un domaine d’activité. Tel est le cas de Géraldine Vovor, fondatrice de Diaspora Got Talent. Cette ivoiro-togolaise, titulaire d’un Master en Communication Politique et Publique et d’un Master en Sociologie des Entreprises & de l’Innovation, s’est lancée dans la conception de « Food Boxes », des coffrets gourmands qui permettent de faire découvrir aux fans de gastronomie toute la diversité de la cuisine africaine.

 
 

« Je n’ai jamais exercé de métiers autour de la gastronomie et de la restauration.Mes seules expériences se sont limitées aux repas de famille concoctés par mes soins, avec le concours de ma mère et mes tantes », explique

t-elle.

Vamehi Bamba, fondateur de Miabox, offre quant à lui un service de vidéo à la demande en Côte d’Ivoire. Ce diplômé d’une licence économique à l’université Félix-Houphouët-Boigny découvre très jeune la vidéo à l’époque des magnétoscopes VHS. Une passion qui ne l’a jamais quitté depuis.

« Le streaming est la thématique qui m’a le plus passionné. Mais j ‘ai dû combler mes lacunes académiques par beaucoup de lectures, de veilles, de participations aux événements et de conférences avant de créer Miabox », se souvient-il.

Nombreux sont ceux qui se sentent frustrés de manquer d’expériences solides ou de compétences techniques relatives au secteur dans lequel ils souhaitent créer leur entreprise. Comme le prouve pourtant ces exemples d’entrepreneurs à succès, le fait de prendre le problème à l’envers en transformant une passion en véritable métier peut s’avérer fructueux, d’autant plus qu’une mise à profit de ses aptitudes personnelles, dans le cadre d’une aventure entrepreneuriale, constitue indéniablement une source de motivation inépuisable.

Lire la suite sur le site de Forbes Afrique


 

Tags :


55 vues
© Copyright
bottom of page