De la levée de fonds à la sortie du capital d’une entreprise : stratégies gagnantes pour investisseurs & fondateurs
- Harley McKenson-Kenguéléwa

- 31 oct.
- 54 min de lecture
Dans un écosystème africain où les levées de fonds se multiplient mais où les sorties de capital demeurent rares, une question s’impose : comment transformer la croissance d’une start-up en véritable création de valeur ? Du premier ticket de business angel à la cession d’une participation, les lignes bougent. Les investisseurs locaux gagnent en influence, mais l’accès à la liquidité, la fiabilité des données et la structuration des deals restent des défis persistants. Entre prudence macroéconomique et essor des champions régionaux, un nouveau réalisme s’installe : bâtir des entreprises "exitable" n’est plus un luxe, mais une nécessité stratégique. Ce grand dossier, inspiré des échanges tenus lors du webinaire intitulé "The Anatomy of a Deal : Lessons from a Recent Exit" (Décryptage d’un deal : leçons d’une sortie de capital récente) — organisé par AESIS — , explore les leviers concrets qui font la différence entre promesse et réussite. Qui sont les fondateurs qui parviennent à sortir du capital avec succès ? Quels réflexes partagent-ils avec les investisseurs providentiels les plus aguerris ? Comment se construit, dans un environnement encore peu liquide, le cercle vertueux des exits africains ? À travers des données récentes, des constats factuels et des enseignements pratiques, ce dossier met en lumière les stratégies qui transforment les obstacles structurels — manque de comparables, rareté des acheteurs stratégiques, gouvernance fragile — en opportunités durables. Il révèle comment la patience structurée, la discipline financière, le mentoring actif et la clarté des règles de sortie deviennent les fondements d’une nouvelle génération d’entrepreneurs et d’investisseurs africains. Car derrière chaque opération réussie, se joue bien plus qu’un simple deal : c’est la construction progressive d’un écosystème capable d’inspirer confiance, d’attirer les capitaux et de consolider la promesse économique du continent.

Crédit photo : ©CEO Afrique / Harley McKenson-Kenguéléwa
« Dans la réalité, les sorties d’investisseurs ou de fondateurs du capital d’une entreprise prennent souvent plus de temps que prévu. Le processus est beaucoup plus long et complexe que ce que l’on imagine ». Cette déclaration sans ambages de Joe Kinvi, co-fondateur de HoaQ — un consortium d'investisseurs qui accompagne les fondateurs issus de de la diaspora africaine dans le développement de start-up à fort potentiel — prononcée le 31 Octobre dernier lors du webinaire intitulé "The Anatomy of a Deal: Lessons from a Recent Exit", organisé par AESIS (Africa Early Stage Investor Summit), illustre avec acuité les défis de la sortie de capital en Afrique. Cette étape clé, que l’on appelle communément "exit", correspond au moment où les investisseurs récupèrent leur argent et idéalement, réalisent une plus-value sur leur investissement. Elle constitue l’aboutissement d’un long cycle de financement et de développement, et demeure un indicateur central de maturité pour l’écosystème entrepreneurial d’un pays ou d’une région.
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