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Attractivité : Le Cameroun entend jouer de ses atouts auprès des milieux d’affaires internationaux

Dernière mise à jour : il y a 17 heures


Soucieuses d’améliorer l’attractivité du Cameroun, les autorités mènent une politique proactive auprès des investisseurs étrangers afin que ces derniers développent leurs projets sur le territoire national. "Le climat des affaires et les opportunités au Cameroun" : Tel est l’intitulé de l’atelier organisé par le CIAN en collaboration avec le journal "L’Opinion ", auquel ont participé plusieurs décideurs politiques de premier plan. Le webzine CEO Afrique, qui a visionné cet événement, vous décrypte le rôle que peuvent jouer les investissements étrangers dans la dynamisation économique et déchiffre la stratégie déployée par le gouvernement, visant à accroître davantage l’attractivité de cet État d’Afrique centrale .




« L’Afrique en miniature, c'est le Cameroun. Le potentiel du continent, c'est le Cameroun. Le leader économique de la sous-région d’Afrique centrale, c'est le Cameroun ! » Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais de l’Économie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire, qui a prononcé ces mots assez forts, ne s'en cache pas : Son pays a besoin des investissements étrangers pour relancer, voire stimuler l'économie nationale. Il n’a donc pas manqué de le rappeler au parterre d’investisseurs potentiels, lors d’un atelier intitulé "Le climat des affaires et les opportunités au Cameroun", dans le cadre du Forum Afrique organisé le 23 Juin dernier à Paris par le CIAN (Conseil français des Investisseurs en Afrique) et le quotidien "L’Opinion ". Un message d'autant plus appuyé que, pour la première fois depuis Juillet 2015, un président français, en l’occurrence Emmanuel Macron, s’est rendu le 25 Juillet 2022 au Cameroun, accompagné d’une importante délégation de chefs d’entreprise français qui ont apprécié sur place les opportunités d’investissement s’offrant à eux.


Plus globalement, en faisant un état des lieux exhaustif, on se rend compte que les chiffres concernant les investissements directs étrangers (IDE) réalisés au Cameroun sont relativement bons, eu égard à la conjoncture internationale peu favorable, comme en témoigne le dernier rapport de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le développement). Le montant des IDE s’élevait à 664 millions d’USD en 2016 pour grimper à 814 millions d’USD en 2017 et descendre légèrement à 762 millions d’USD en 2018. Ensuite, les investissements étrangers atteignent 1,027 millions de dollars en 2019 ; ils sont de 850 millions de dollars en 2021, faisant oublier la grande encoche du Covid (675 millions de dollars en 2020). Aujourd'hui, les analystes ne peuvent que constater une hausse constante des IDE en provenance de Chine, et la France en perte de vitesse qui, pendant très longtemps, était la principale pourvoyeuse de ces investissements.


 

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Une économie diversifiée


Riche en ressources naturelles, le Cameroun a du pétrole, avec une production de 67 000 barils par jour en 2020, si l’on en croit la U.S. Energy Information Administration (l’agence américaine d’information sur l'énergie) et possède également d’abondantes réserves de cobalt, manganèse, nickel, fer et bauxite, encore sous-exploitées. De plus, on estime à 4,8 milliards de pieds cubes de gaz naturel les réserves de ce gisement.


Mais le pays n’a pas mis tous ses œufs dans le même panier. Il bénéficie d’un tissu économique préexistant, dense et diversifié par l'importance de PME — notamment à Douala et Yaoundé — et garantissant une pluralité de secteurs d’activité, avec des champions camerounais — Telcar Cocoa , Cadyst Invest, supermarchés Dovv, Congelcam, pour ne citer que quelques exemples — qui font preuve d'un réel dynamisme face à leur marché. L’expérience montre en effet que les investisseurs sont plus enclins à investir là où il existe déjà de l’activité. En faisant sans aucun doute abstraction de la situation actuelle du secteur informel, Augustine Mireille Abongo — conseillère technique au Ministère des PME, de l’Économie Sociale et de l'Artisanat — tient à préciser en outre que « [ ... ] que le secteur privé est constitué en majeure partie de Petites & Moyennes Entreprises ».


Par ailleurs, une étude du Fonds Monétaire International (FMI) fait ressortir que l’économie camerounaise représentait près de 45 % du PIB de la CEMAC en 2021 [ Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale, regroupant le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad , NDLR ]. Cet avantage concurrentiel que représente la diversification de l’économie camerounaise permet d’élargir l’éventail de ses débouchés à d’autres marchés de la sous-région.


« Le Cameroun se positionne comme la locomotive de l’Afrique centrale. Il constitue, de par son économie diversifiée et son potentiel agricole, "le grenier" de la sous-région. Sa double appartenance à la CEMAC et la CEEAC (Communauté économique des États de l'Afrique centrale) lui confère un accès à un marché de près de 330 millions de consommateurs » rappelle Charles Assamba Ongodo, directeur général de la Coopération et l’Intégration, au ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire. L’ancrage du Cameroun à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), dans la mesure où il pourrait stimuler le commerce intra-africain et, plus singulièrement, renforcer la confiance dans une véritable stabilité macroéconomique du pays, serait susceptible de bien changer la donne. « Avec la mise en œuvre de la ZLECAF, nous sommes résolus à mettre à profit l'exploitation d’un marché évalué à près de