À l'heure actuelle, on ignore qui rédige la plateforme de politique commerciale extérieure de Donald Trump, particulièrement à destination de l’Afrique. Mais ses prises de position et ses écarts de langage nous donnent toute légitimité pour nous poser la question suivante : se désintéresserait-il de l’Afrique sur le plan économique s’il était élu ?
Jamais une élection n’aura été suivie avec tant d’attention de par le monde. Alors que Barack Obama, pendant toute la durée de son mandat, s’est évertué à donner une image de l’Amérique moins arrogante et à réconcilier la nation d’oncle Sam avec le reste du monde pour tenter de rattraper la désastreuse politique étrangère menée par son prédécesseur, le probable candidat républicain à la Maison Blanche face à la démocrate Hillary Clinton – et peut-être le prochain homme le plus puissant de la planète – gagne des voix en soufflant sur les braises de l'intolérance, de la peur et d’un nationalisme chauvin aux forts relents xénophobes. Les experts sont unanimes pour dire qu’une éventuelle élection de Donald Trump à la magistrature suprême remettrait complètement en cause l’axe Washington-Bruxelles, capitale diplomatique d’une Europe qui verrait d’un très mauvais œil le fait d’avoir " The Donald " comme principal interlocuteur dans une économie de plus en plus mondialisée. De surcroît, l’islamophobie clairement affichée du candidat américain pourrait entraîner des représailles d’ordre commercial émanant des pays du Moyen-Orient. Les principales places financières du globe, peu friandes de ce genre de scénario-catastrophe sur fond d’incertitude géopolitique, verraient à coup sûr leur indice boursier chuter brutalement, compromettant durablement les perspectives de croissance.