Les possibilités de financement public et privé de l’agriculture africaine sont multiples. Mais il est essentiel de bien préparer son projet et de s'adresser aux bons interlocuteurs pour maximiser ses chances d'obtenir les fonds nécessaires. "Situation de financement des entrepreneurs agricoles en Afrique" et "État des solutions existantes ou envisagées pour accroître le financement de l’investissement privé dans le secteur agricole en Afrique" : Telles ont été les deux tables rondes organisées en Février dernier par la Fondation pour les Études et Recherches sur le Développement International (FERDI), avec le soutien du Ministère français de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle et Numérique. Un événement suivi en distanciel par le webzine CEO Afrique.

Les opportunités de financement, tant publiques que privées, pour l’agriculture africaine sont nombreuses et variées, offrant un large éventail de possibilités pour soutenir le développement de ce secteur stratégique. Toutefois, pour tirer pleinement parti de ces ressources, il est primordial de structurer de manière rigoureuse son projet, en veillant à sa cohérence, sa viabilité et son impact potentiel. En outre, il est crucial de cibler les interlocuteurs appropriés, qu'ils soient institutionnels ou privés, afin d’optimiser les chances d'accéder aux financements nécessaires. Dans le contexte actuel de l’actualité économique africaine, où l’agriculture occupe un rôle central dans la croissance et la sécurité alimentaire du continent, cette démarche devient d’autant plus essentielle pour répondre aux défis urgents tout en favorisant un développement durable et inclusif.
Il y a lieu de rappeler que les exploitants agricoles, à l’instar des autres entrepreneurs au sens classique du terme, ont besoin de financements pour acheter des semences, des engrais, des outils et autres équipements nécessaires pour cultiver leurs terres. D’autant plus que les fluctuations des prix des matières premières agricoles, influencées par plusieurs facteurs, dont notamment des conditions météorologiques extrêmes telles que la sécheresse, les inondations ou des maladies de plantes peuvent parfois rendre difficile pour les agriculteurs de prévoir leurs revenus et leurs flux de trésorerie.
« Il faut tout d'abord qu'on prenne conscience que l’entrepreneuriat agricole est une activité risquée qui nécessite un soutien, que ce soit financier ou autre, pour être viable. En effet, tout comme dans toute entreprise, il existe des risques qui sont amplifiés par des facteurs spécifiques tels que le climat et le caractère vivant des cultures et des animaux. Ces risques sont d'autant plus préoccupants avec le dérèglement climatique actuel. Ils incluent également la volatilité des marchés des matières premières et des intrants. Bien que la volatilité soit présente dans tous les marchés, elle est particulièrement importante dans le secteur agricole, où les fluctuations des prix des matières premières peuvent affecter la rentabilité des entreprises agricoles » détaille William Roos, chef du service des Affaires multilatérales et du développement à la Direction générale du Trésor, au sein du ministère français de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.