Fruit d'une large consultation de l’écosystème entrepreneurial et d’innovation, le "Startup Act RDC" a pour objectif de couvrir tous les besoins des jeunes pousses : exonérations et allègements fiscaux, facilité d'accès aux financements, participation accrue des startups aux commandes publiques, mécanismes d'incitation au capital-risque, simplification administrative etc ... Lors d’une conférence intitulée "Startup Act RDC" qui s’est tenue le 23 Novembre dernier au Pullman Kinshasa Grand Hotel — organisée par l’ambassade du Royaume des Pays-Bas et la Délégation de l’Union européenne — , ce dispositif juridique a été présenté dans ses grandes lignes auprès d’un vaste auditoire de gens d’affaires et de jeunes entrepreneurs, un événement auquel le webzine CEO Afrique a pu assister en ligne. Plusieurs panélistes en ont également profité pour exposer leurs réflexions et leurs préoccupations.

C’est une petite révolution qui, aujourd’hui, est en train de se produire presque discrètement en République Démocratique du Congo, déclenchée par l’adoption d’une "Startup Act", via l’Ordonnance-Loi n°22/030 du 08 septembre 2022 relative à la promotion de l’entrepreneuriat et des startups. Ce renforcement du cadre juridique lié aux sociétés a pour but de créer une environnement global favorable au développement des jeunes pousses technologiques et, plus globalement, devenir à terme une nation de créateurs d’entreprises. Cette dynamique, qui alimente les actualités en Afrique, témoigne d’une volonté croissante de renforcer la souveraineté économique et de promouvoir des secteurs à forte valeur ajoutée, adaptés aux défis locaux.
SEM Jolke Oppewal, ambassadeur des Pays-Bas en RD Congo, ne cache pas son enthousiasme : « Pour que de nouvelles start-up naissent, réalisent pleinement tout leur potentiel et puissent prospérer, il était nécessaire d’élaborer une législation solide. Nous sommes extrêmement fiers d'avoir travaillé, ces dernières années, en étroite collaboration avec le gouvernement congolais et accompagné le secteur privé, les startups, les incubateurs et toutes les autres parties prenantes concernés par la mise en place du Startup Act congolais. Ce Startup Act a pris forme et vie lentement mais sûrement, grâce en partie au soutien de la fondation i4Policy qui a su mettre à contribution sa vaste expérience et ses profondes connaissances en la matière acquises dans d’autres pays africains. Cela a vraiment été un processus participatif, inclusif et co-créatif [ ... ]».