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Investir en Angola : entre défis économiques et opportunités business

Dernière mise à jour : 17 oct.


L'Angola, malgré les multiples challenges auxquels il est confronté, se positionne comme un marché attractif pour les investisseurs en quête de nouvelles opportunités sur le continent africain. Les réformes récentes mises en place par le gouvernement angolais visent à stabiliser l'économie, attirer les investissements étrangers et réduire la dépendance au pétrole. Lors du "Forum Afrique Australe et Océan Indien 2024", organisé le 26 Juin dernier par Business France — l’agence chargée de l'internationalisation de l'économie française — , plusieurs officiels, experts du marché et entreprises de neuf pays de la région, dont l'Angola, ont partagé leurs analyses. Cet événement, auquel le webzine CEO Afrique a assisté en distanciel, a permis de faire le point sur les opportunités actuelles en Angola et d'évaluer la situation économique du pays, éclairant ainsi les perspectives d'avenir pour les investisseurs potentiels.



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Luanda, capitale de l'Angola


Reconnu comme l'un des géants économiques sur le continent africain, l’Angola offre une myriade de secteurs porteurs où les investisseurs peuvent trouver des opportunités intéressantes. Cependant, malgré cette réputation, cet État d’Afrique australe a récemment traversé une période de turbulences économiques significatives. En effet, la crise de change survenue au milieu de l'année 2023 a provoqué un revirement notable de la conjoncture macro-financière du pays. Ce bouleversement s'inscrit dans un contexte plus large d'instabilité à l’échelle internationale et d'accélération des tensions géopolitiques dans certaines parties du monde, qui ont amplifié les défis auxquels l'Angola doit faire face, à savoir l’inflation qui continue d’impacter le pouvoir d'achat des consommateurs, ainsi que la pauvreté et le chômage qui s’avèrent endémiques. De plus, malgré les efforts considérables pour améliorer les infrastructures, de nombreuses régions du pays souffrent encore d'un manque de routes praticables, de connexions électriques fiables et d'accès à l'eau potable, compliquant ainsi les opérations commerciales. Le développement urbain inégal, où la capitale Luanda concentre une grande partie des infrastructures modernes tandis que les zones rurales restent sous-développées, limite par ailleurs les opportunités d'affaires dans certaines parties du pays. Ajouté à cela, le fait que le taux d'informalité dans l'économie nationale reste également préoccupant, reflétant une partie significative des activités économiques en dehors du secteur formel.


Dans ce contexte difficile, l'exécutif angolais a réussi à maintenir une certaine stabilité dans ce cadre macroéconomique perturbé. L'une des premières réponses à la crise a été l'assainissement des finances publiques, illustré par une politique de rigueur budgétaire adoptée par le ministère des Finances. Cette démarche a permis de préserver la confiance des investisseurs internationaux en limitant les déficits et en contrôlant les dépenses. Par ailleurs, les agences de notation ont maintenu la note souveraine de l'Angola, avec Fitch ajustant sa perspective à "stable". Cette stabilité de la note est un signe positif de confiance envers les mesures prises par le gouvernement, et le pays reste actif sur le marché des obligations en devises, indiquant un accès continu aux financements internationaux. Face à la crise de change, la Banque centrale d'Angola (BNA) a opté pour un retour au régime de change fixe afin de stabiliser la monnaie et d'éviter des fluctuations supplémentaires.


Il y a donc lieu de souligner que, malgré ce tableau macroéconomique quelque peu sombre, l'Angola conserve une attractivité économique indéniable. Plusieurs réformes témoignent de l'engagement du gouvernement angolais à améliorer le climat des affaires dans le pays. En éliminant les contraintes à l'entrée, en offrant une plus grande flexibilité fiscale et en centralisant les démarches administratives, l'Angola ambitionne de se positionner comme une destination plus attractive pour les investisseurs internationaux. « Les réformes en Angola continuent de progresser, avec des changements significatifs visant à renforcer l'attractivité du pays pour les investisseurs. Parmi ces mesures, des modifications ont été apportées aux visas pour les investissements, ainsi qu'à d'autres aspects clés du cadre réglementaire. Désormais, les investisseurs étrangers ne sont plus obligés de s'associer à un partenaire local pour mener leurs projets en Angola, et aucune exigence de capital minimum n'est requise pour investir. De plus, la nouvelle loi sur les investissements privés introduit un régime contractuel qui permet aux investisseurs de négocier directement des avantages fiscaux avec les autorités locales, notamment via l'AIPEX (Agência de Investimento Privado e Promoção das Exportações de Angola) qui, en tant que guichet unique, centralise l'obtention des licences administratives et des informations nécessaires à la mise en œuvre des projets, facilitant ainsi considérablement les démarches pour les investisseurs et simplifiant leur entrée sur le marché angolais » rassure Bruno Baptista, Chef du Département de la Promotion et de l'Attraction des Investissements Privés chez l'AIPEX.

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