Entrepreneuriat, innovation, agriculture, diaspora ..... Plusieurs personnalités issues de différents horizons — experts, représentants de la société civile, patrons de société, acteurs du monde associatif — ont ouvert des pistes de réflexion sur la manière dont la jeunesse pourrait jouer un rôle déterminant dans le rebond économique des pays d’Afrique. « Quelle place et rôle pour la Jeunesse africaine ? — Clé de la relance économique continentale » : Tel a été l’intitulé du webinaire, co-organisé par le Think Tank "Objectif Afrique Avenir" (O2A) et l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), qui s’est tenu le jeudi 25 juin dernier.
Le webzine "CEO Afrique" en a tiré les éléments les plus significatifs, relatifs aux interventions des e-conférenciers.
À l'heure du déconfinement, qui a profondément bouleversé l'ensemble des secteurs d'activité, les appels en faveur de nouveaux modèles économiques, industriels et sociaux se sont multipliés, apportant une réflexion urgente sur la manière de reconstruire un avenir plus résilient et équitable. Les enjeux sont nombreux : transformation numérique, transition énergétique, réinvention des chaînes de valeur, mais également la nécessité d’une révision des systèmes de gouvernance pour répondre aux défis mondiaux. Dans ce contexte, l'actu en Afrique témoigne de la prise de conscience croissante du rôle central que joue la jeunesse africaine. Nul doute que le monde d’après ne pourra se construire sans cette génération dynamique, audacieuse et prête à relever les défis du futur, tant sur le plan local que global.
« [ ....] La jeunesse africaine, qui est diverse, multiple, imaginative, combative et innovatrice, aura un rôle déterminant à jouer pour créer cette nouvelle Afrique à laquelle nous croyons [ .... ] » a indiqué en préambule Alain Dupouy, président du club "Objectif Afrique avenir" (O2A).
Mais de quelle jeunesse parle t-on ? Si, pour l’ensemble des intervenants de ce webinaire, la tranche d’âge 18-35 ans fait sens, l’universitaire et consultante en communication, Sarah-Jane Fouda, tient à spécifier qu’il faille « changer le regard et le point de vue que nous portons sur la question de la jeunesse elle-même, composée d’ adolescents, de jeunes adultes et d’adultes tout court [ ... ] », plusieurs " jeunesses " auxquelles « les responsables politiques doivent prendre des engagements ». Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), abonde dans ce sens, estimant qu’ il ne faille pas « limiter la jeunesse à une nomenclature administrative » .
Dans le contexte actuel, les jeunes Africains doivent donc s’interroger sur leurs responsabilités et sur le rôle qu’ils veulent désormais jouer. L’enjeu est d’arriver à faire d’eux de véritables acteurs de développement de leur territoire — et non exclusivement en tant que bénéficiaires d’actions de l'État — qui exerceront parallèlement un certain leadership en la matière.