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Congo-Brazzaville : une économie en panne, mais un marché aux potentialités multiples

Dernière mise à jour : 25 févr.


Cela fait bien longtemps que le Congo-Brazzaville ne parvient pas à faire face aux défaillances structurelles de son économie, du fait d’une conjoncture internationale fragile, des maux qui rongent la gouvernance économique au niveau interne et, plus récemment, du contexte de crise sanitaire à l’échelle planétaire. Dans ces conditions, comment le pays peut-il réellement instaurer en son sein un climat propice aux affaires et aux investissements ? Le débat a été lancé lors d’un webinaire intitulé "Congo Brazzaville : Point d'actualité et opportunités d'affaires / d'investissements", organisé le 30 Juin dernier par le Comité d'Échanges Afrique-France (CEAF) — créé par la Chambre de Commerce et d’Industrie de la région Paris-Île-de-France (CCI Paris Ile-de-France) — , auquel ont participé Thierry Blin (Conseiller économique à l'Ambassade de France au Congo), Alexandre Planelles (Secrétaire général exécutif chez UNICONGO), Christophe Pujalte (vice-président du Conseil d'Administration d’UNICONGO, directeur régional pour le Congo & la RDC chez Bolloré Transport & Logistics, président du Comité CCEF au Congo) et Yvon Gatsono (Directeur des opérations au cabinet de conseil Valauris Consulting) ; modéré par Zoubir Rabia (Chef de projets internationaux, CCI Paris Paris Île-de-France). Le webzine CEO Afrique, qui a visionné cette e-conférence, a mis en exergue les causes des dysfonctionnements systémiques qui caractérisent l'économie congolaise et a analysé comment exploiter pleinement les possibilités offertes par ce pays d’Afrique centrale en matière d’investissements et de création d’entreprises, sur la base des témoignages des intervenants.



L’économie congolaise est littéralement en train de dépérir et Tous les indicateurs économiques sont dans le rouge, un phénomène qui ne date pas d’hier, bien avant l’apparition de la pandémie de COVID-19, qui a certes exacerbé les problèmes. Parmi les chiffres alarmants, on note une chute vertigineuse des exportations, qui ont diminué de 46% en 2019 par rapport à l’année précédente (source : Direction générale du Trésor français). Cette tendance se traduit par une diminution constante de la richesse économique produite, ce qui a des répercussions directes sur le pouvoir d’achat des Congolais et sur la qualité de vie des populations. En parallèle, le taux de chômage reste élevé, voire persistant, avec de nombreux jeunes diplômés confrontés à un avenir incertain. Cette situation n’est malheureusement pas isolée et fait écho à la réalité de nombreux pays du continent, comme l’indique la récente actualité économique africaine qui révèle des défis similaires dans plusieurs régions. La conjoncture semble ainsi encore plus complexe, car l’économie congolaise peine à se relever face à une série de facteurs internes et externes défavorables.


« La crise sanitaire de la COVID a entraîné le Congo dans une spirale de décroissance, je dirais même dans une sévère récession en 2020, puisque le PIB s’est contracté de plus de 8% » observe Thierry Blin, conseiller économique à l'Ambassade de France au Congo, s’appuyant sur les données du Fonds Monétaire International.


L’explication a priori la plus pertinente, qui est avancée, repose sur le fait que l’économie congolaise, tributaire du pétrole, est massivement orientée vers les exportations et, de ce fait, très dépendante du contexte économique international.


« Malheureusement, les autorités congolaises n’ont pas la connaissance du business autre que celui du pétrole. Les revenus du brut, jusqu’en 2015, ont suffi à alimenter la totalité du budget congolais. A partir de là, tout s’est effondré et il a fallu aller chercher des recettes autrement » déplore Christophe Pujalte, vice-président du Conseil d'Administration d’UNICONGO et directeur Régional pour le Congo chez Bolloré Transport & Logistics.

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