Depuis toujours, l'art de la persuasion est au cœur des interactions humaines, visant à conquérir la confiance ou à atteindre des objectifs spécifiques. Dans le contexte des affaires, cette démarche devient une énigme complexe à résoudre. Une réalité d'autant plus saisissante lorsque les entrepreneurs se présentent devant un public d'investisseurs en quête de nouvelles opportunités. L'entrepreneuriat est un jeu de confiance et de conviction. Les investisseurs, épris d'opportunités prometteuses, sont exigeants en matière de crédibilité et de preuves tangibles. L'art de la présentation devient alors une alchimie subtile, mêlant compétence, préparation minutieuse et authenticité. Le monde des affaires récompense la préparation. Les entrepreneurs qui s'efforcent de comprendre le marché, de définir leur proposition de valeur unique et d'anticiper les questions des investisseurs se distinguent. Plutôt que de chercher à éblouir par des artifices, ils optent pour une approche basée sur des faits concrets et une connaissance approfondie de leur sujet. Le webzine CEO Afrique énumère les phrases à éviter au cours des séances de pitchs.
Le monde des affaires est un théâtre où la conviction et la confiance s'entremêlent. Les investisseurs cherchent des entrepreneurs capables de démontrer une connaissance approfondie, une préparation rigoureuse et une attitude authentique. En adoptant une approche axée sur les faits et une communication sincère, les fondateurs créent des bases solides pour établir des partenariats fructueux et durables.
Il est indéniable que la présentation d'un projet devant des investisseurs est un moment critique. Cependant, même après une préparation minutieuse, un grand nombre de porteurs de projet se laissent parfois emporter par une avalanche de phrases prétentieuses, de formules alambiquées et d'expressions creuses, mettant ainsi en péril le succès de leur exposé. Face à des investisseurs débordés par les sollicitations de financement, ces erreurs de communication peuvent avoir des conséquences dévastatrices, compromettant l'opportunité de collaboration tant espérée.
L'art de convaincre un business angel réside avant tout dans la capacité à éviter ces écueils de langage qui trahissent une préparation insuffisante ou une attitude arrogante. Ces professionnels du financement, assaillis quotidiennement par des propositions diverses, ont un flair aiguisé pour repérer les entrepreneurs qui masquent un manque de préparation derrière un discours grandiloquent. Leur temps précieux ne leur permet pas de rectifier les erreurs de communication de chaque entrepreneur qui se présente devant eux.
C'est pourquoi l'humilité est le maître-mot pour tout porteur de projet en quête de financement. Il faut garder à l'esprit que chaque mot prononcé compte est essentiel. Voici un aperçu des pièges les plus courants qui guettent lors de la présentation d'un projet devant des investisseurs avertis :
1°) « Aucun concurrent n’est en mesure de copier notre concept »
La notion de singularité revêt une importance cruciale. Cependant, cette affirmation audacieuse "Aucun concurrent n'est en mesure de copier notre concept" pourrait bien être perçue par les investisseurs avertis comme une forme d'arrogance émanant du fondateur d'une jeune entreprise. Cette posture, qui met en avant les compétences entrepreneuriales, managériales ou techniques du dirigeant, pourrait susciter des doutes chez les potentiels financeurs et agir comme un signal d'alarme.
Les investisseurs, étant familiers avec la complexité du processus d'innovation, reconnaissent que développer un concept innovant est un défi de taille. Les startups peuvent passer un temps considérable à perfectionner une idée novatrice, mais il serait erroné de croire que les géants tels que Microsoft, Apple ou Google consacrent moins d'efforts à la création de produits similaires. Loin d'être exclusivement le domaine des jeunes entreprises, l'innovation est un défi que même les plus grandes sociétés affrontent au quotidien.