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Pauline Boutroy : une passion dévorante pour l’Afrique

Dernière mise à jour : 31 déc. 2023

Pauline Boutroy, une trentenaire française, s’implique dans divers projets de grande envergure pour faire avancer l’Afrique à grand pas. Portrait d’une " gladiatrice " qui s’engage sur tous les fronts.


Pauline Boutroy : une passion dévorante pour l’Afrique

Son visage s'illumine systématiquement d'un large sourire lorsqu’elle s'exprime de façon enjouée sur l’Afrique. « Je m’y suis rendu six fois, principalement en Côte d’Ivoire. Je repars très bientôt à Abidjan car nous lançons des actions concrètes. Mon calendrier sera très chargé ». Cette boulimique de travail est une amoureuse du continent. Son dernier voyage remonte au mois de Février 2017, période au cours de laquelle elle lance une campagne de crowdfunding en partenariat avec Baby Lab, un espace d’innovation situé dans la commune populaire d’Abobo à Abidjan, axée sur la transition numérique. Rien ne prédestinait pourtant cette française née dans une fratrie de 4 enfants à aller à la rencontre du continent, qui souhaitait plus tard piloter un avion ou exercer le métier d’archéologue, lorsqu’elle est enfant.

« Les rêves d’enfants n’ont rien à voir avec ce que l’on concrétise par son parcours et son expérience » déclare-t-elle, réaliste.

En 2003, après l’obtention du CESIMAD (Certificat d’étude supérieur internationale de commerce et développement), délivré par l’Ecole Supérieur de Commerce et de Développement à Lyon, elle entre dans la vie active, non sans heurts. Elle se rend vite compte qu’il est difficile d’évoluer dans un univers masculin lorsqu’on est une femme : son potentiel est largement sous-exploité par la plupart de ses employeurs. Elle retourne alors sur les bancs d'école, notamment au CNAM, où elle suit des cours pour parfaire ses connaissances en matière de gestion de compétences et des talents, une problématique qu’elle a su très vite identifier. En parallèle, animée par la fibre viticole- transmise par sa mère, viticultrice- la jeune femme décide de se lancer à la conquête du marché du vin en Afrique. Son point de chute sera Abidjan, une ville dans laquelle elle s’installe et s’immerge, au point de se voir attribuer affectueusement par ses amis ivoiriens trois noms différents, issus de l’ethnie Baoulé : Adjoua, Aya et Ablema. Son long séjour dans le " Manhattan des tropiques " lui permet de prendre conscience que la métropole offre des opportunités d’affaires à chaque coin de rue, tous secteurs confondus : TIC, santé, finance, agrobusiness…

Elle constate aussi que la perception extérieure de l’Afrique est souvent négative alors qu’il y existe un incroyable vivier d’entrepreneurs et de start-up s en quête de visibilité internationale. « J’ai toujours détesté la pitié et l’image de misérabilisme de l’Afrique. J’y ai vu autre chose : un espace où l’on peut respirer, car à chaque pas, germe une nouvelle idée. Ce continent est riche alors que nous sommes saturés en Europe », explique-t-elle. Les potentialités économiques de l’Afrique, la jeunesse de sa population, la possibilité d'ouvrir de nouveaux horizons lui ont certainement plu », ajoute sa sœur Céline, impressionnée par son parcours professionnel.

Pendant plus de six mois, elle réalise un véritable travail de terrain : elle passe un certain nombre d’heures au quotidien auprès d’une multitude de porteurs de projet pour connaitre leurs besoins et attentes, confronte ses premières théories sur l’entrepreneuriat à la " réalité africaine " et s’entoure d’experts en la matière pour gagner en crédibilité, parmi lesquels Hermann Christian Kouassi, fondateur d’Incub’Ivoir, un acteur incontournable qui monte en puissance dans l’écosystème entrepreneurial ivoirien. Les " travaux d’hercule " de la jeune femme débouchent au final sur le lancement de la structure d’appui Madeleo, « afin de créer un pont entre l’Europe et l’Afrique. » se plait-elle à répéter avec un enthousiasme non dissimulé. Le nom original de Madeleo reflète pleinement son attachement profond au continent, ses aspirations pour un monde meilleur et son histoire personnelle : le terme swahili " Maendeleo " (qui signifie progrès, croissance ou développement), Madeleine (le prénom de sa grand-mère) et Leo le lion (une des mascottes hollywoodiennes de l’Afrique). Le 28 juin 2016, son initiative a donné l’occasion de mettre davantage en lumière des talents qui figurent parmi ceux qui construiront indéniablement la Côte d’Ivoire de demain : Bacely Yorobi, créateur de SocialSpot, Géraldine Vovor, Pdg de Diaspora Got Talent ou Thierry Ido Wallon, co-fondateur de FramiTech.

Disposée à déployer en permanence des efforts colossaux en vue d’atteindre son idéal d’une Afrique émergente et terre d’innovation, Pauline Boutroy s’associe à Obin Guiako, Président de Baby Lab, pour construire une plateforme de e-learning dédiée à la formation des enfants aux TIC et lancent ensemble une campagne de financement participative, toujours en cours, pour insuffler une nouvelle dynamique dans leur projet.

« Pauline nous a convaincu d'apporter sa contribution au BabyLab dans notre mission de promouvoir la science et l'innovation africaine. L'une de ses grandes qualités est qu'elle est au-dessus des formes de pensées ou vision qui tendent à ne pas valoriser ce continent » atteste Obin Guiako, très fier cette collaboration.

Autre combat de tous les instants, mené par Pauline Boutroy : la valorisation de l’entrepreneuriat féminin francophone, d’où l’officialisation d’un partenariat établi le 18 Mars 2017 avec l’association " Femmes de Demain " présidée par l’adjointe au maire de Boulogne-Billancourt, Christine Bruno Jouan, la nouvelle parraine de Madeleo.

 

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