L’activité de business angels est encore à l'état embryonnaire dans la majorité des pays d’Afrique francophone, pour des raisons d’ordre juridique, sécuritaire, social et pédagogique.
Au Burkina Faso, Moctar Dembélé et Gérard Niyondiko conçoivent en 2013 un savon anti-moustique innovant baptisé "Faso Soap" pour lutter contre le paludisme. Malgré les immenses potentialités que regorge leur start-up, ils peinent à trouver des financements et s’en remettent trois ans plus tard à la générosité des internautes via le crowdfunding pour récolter des fonds. Cet exemple, qui n'est pas un cas isolé, en dit long sur l’état du marché quasi-inexistant de l’investissement individuel en Afrique francophone, alors que l’Afrique du Sud, le Nigéria, le Kenya et le Ghana, qui ont eu un rôle précurseur en la matière, semblent conserver une longueur d’avance sur toute l'étendue du continent. Seules les sociétés ayant atteint un stade de développement plus avancé semblent avoir les faveurs des gros fonds d’investissement. Mais la grande majorité des Etats membres des espaces CEMAC (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale) et UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) tardent à favoriser l'émergence de business angels, également connus sous l'appellation "d’anges financiers".