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Cryptomonnaie en Afrique : effet de mode ou véritable révolution financière ?

Dernière mise à jour : 31 déc. 2023

Cryptomonnaie, cyberdevise, monnaie virtuelle, blockchain, Bitcoin, Initial Coin Offering (ICO) ... Ce jargon propre au lexique de la FinTech semble au premier abord faire entrer le monde dans une nouvelle ère de développement technologique et de changement concernant notre rapport à l’argent. Mais qu'en est-il réellement ? S'agit-il de la plus grande révolution financière depuis l'invention de la monnaie, dont l'Afrique pourrait tirer profit ? Décryptage.

Cryptomonnaie en Afrique : effet de mode ou véritable révolution financière ?

Malgré la complexité du sujet, la cryptomonnaie déchaîne les passions sur la planète entière et particulièrement sur le continent africain, quant à son intérêt, à ses applications pratiques ou aux critiques fréquemment formulées par ses détracteurs. Il faut dire que les termes « cryptomonnaie» et « blockchain » constituent des sésames qui s’avèrent payants pour les start-up, tant ils sont en vogue parmi les business angels en quête de nouvelles opportunités d’investissement à fort rendement.


N’ayant aucune forme physique — contrairement aux billets de banques et aux pièces — , cette monnaie virtuelle donne l’opportunité aux détenteurs de procéder à des paiements en ligne de biens, de services ou d’autres cryptodevises dans l'anonymat le plus complet via une technologie de stockage de données, la blockchain , réputée inviolable, fonctionnant sur le principe de la cryptographie qui va garantir la sécurisation, l'authenticité, la confidentialité et l’intégrité des échanges. Cette " chaîne de blocs " apparaît comme un gigantesque registre de transactions classées par ordre chronologique et la cryptomonnaie, en tant qu’unité de compte, va faciliter la transaction qui représente un " bloc " pour chacune d’entre elles.


En intégrant ces nouvelles technologies dans leur écosystème financier, quelques grandes métropoles sont devenues " crypto-friendly ". À Tokyo, des milliers de centres commerciaux acceptent les cryptomonnaies comme moyens de paiement. À San Francisco, de très nombreux hôtels et restaurants autorisent leurs clients à payer en bitcoin. À Dubaï, les autorités planchent sur un ambitieux projet de cyberdevise, baptisé " emCash ", qui permettra aux habitants de régler des frais de scolarité ou d’autres services publics. À Hong Kong, les ICO [Initial Coin Offering : Offre au Public de Cryptomonnaies, NDLR] 1, ont permis aux start-up innovantes en quête de financement de lever des milliards de dollars. Les villes de l’Etat de l’Ohio, aux Etats-Unis, permettent désormais aux entreprises de payer leurs impôts avec des crypto-actifs etc ....

Des incertitudes autour de l’identité du créateur de la première monnaie virtuelle

Un virtuose de l’informatique, connu sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto, serait à l’origine de la première cryptomonnaie, le Bitcoin, le 31 octobre 2008, dans un contexte où la spectaculaire faillite de la banque d’investissement américaine Lehman Brothers survenue un mois plus tôt avait jeté le discrédit sur tout le système financier international. Une information à prendre au conditionnel, car d’autres geeks revendiquent la paternité de ce système de paiement électronique et les rumeurs les plus folles continuent de circuler au sujet de son véritable concepteur. Aujourd’hui, le BitCoin fait des émules : le Ripple, le Cardano, le Litecoin, l’Ethereum, le Stellar etc... L'engouement est tel qu’une série américaine intitulée " startup " a souhaité donner ses lettres de noblesses à la fintech, mettant en valeur GenCoin , une cryptomonnaie lancée par trois personnages de fiction : une hackeuse d’origine cubaine, un ancien chef de gang américano-haïtien et un ex-banquier.

 
 

L’Afrique n’est pas en reste. Le Nurucoin, première cryptomonnaie africaine, a été lancé par la start-up kenyane BlazeBay. Le Kobocoin, initié par l’entrepreneur nigerian Felix Onyemechi Ugoji vise l’ensemble des marchés africains. L’ AfroCoin, déjà côté sur 3 bourses d’échanges (Crex24, STEX, et Golix) aura pour vocation l’accélération des échanges intra-africains, selon ses concepteurs. Par ailleurs, plusieurs opérateurs interviennent autour de la cryptographie, notamment avec BitPesa au Kenya ou Chankura Crypto Exchange en Afrique du Sud, des plateformes destinées à offrir des services de transactions financières en utilisant le Bitcoin.

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